Une brésilienne dans le Parlement International des Ecrivains

 

En 1989, Salman Rushdie, écrivain déjà très connu, publie les Versets Sataniques. Sous le prétexte qu’il avait blasphémé envers l’Islam, l’ayatollah Khomeyni le condamna à mort. Pour qui a lu ce roman, il est clair que Rushdie peint la modernité occidentale avec beaucoup de scepticisme et montre comment les textes de l’Islam sont déformés par la télévision et la publicité. Rushdie n’en est pas innocenté pour autant par les esprits théocratiques. Ceux-ci considèrent comme sacrilège de traiter de textes religieux dans un roman et y voient une offense pire qu’une attaque frontale – parce que l’office du roman n’est pas d’affirmer une vérité unique et, de ce fait, les empêche de se défendre. Après la condamnation de Rushdie qui, depuis lors, vit dans la clandestinité, plusieurs écrivains algériens furent assassinés en juin 1993. Face à de tels crimes, un groupe d’une cinquantaine d’écrivains et d’intellectuels européens et américains, vont soutenir l’idée du sociologue français Pierre Bourdieu qui propose la fondation d’un Parlement International des Ecrivains. Cet appel est lancé à plus de deux cents écrivains du monde entier et unanimement accepté. Revendiquant l’autonomie de la littérature par rapport aux différents pouvoirs et insistant sur la nécessité d’édifier une structure capable de susciter un mouvement de solidarité internationale, le groupe en question fonde, dès novembre 1993, le Parlement International des Ecrivains.

 


 

La participation de Betty Milan au Parlement International des Ecrivains

 

Betty Milan s’est rendue à Lisbonne en 1994, en tant qu’envoyée spéciale du journal A Folha de São Paulo, pour couvrir la réunion du Parlement International des Ecrivains.

En 1996, elle a participé à Strasbourg au Premier Congrès des Villes-refuge en tant que représentante du Secrétariat de la Culture de l’Etat de São Paulo et, en 1997, au Deuxième Congrès comme invitée de ses organisateurs.

En septembre de la même année, elle a présenté le projet du Parlement sur les Villes-refuge à la Septième Journée de Littérature de Passo Fundo et a pu convaincre les autorités présentes de faire de Passo Fundo la première ville-refuge du Brésil.

De 1944 à 1998, elle a écrit plusieurs articles pour A Folha de São Paulo sur le Parlement.

 


 

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(voir la version en portugais)