extrait

L’association de la renaissance et de la mort facilite la séparation. L’être qui renaît, toutefois, n’est pas le même… l’association ne m’est pas une consolation. Quand tu t’en iras, tu ne reviendras plus.

Je veux ta fin, mais sans la désirer. Toi comme moi nous sommes prises entre le souhait et le désir. « Nous, ici, nous sommes dans l’attente… ». Tu dis ça, mais tu n’as aucune envie de quitter la scène. Personne ne se suicide sans connaître un profond tourment. Sauf quand le suicide est un geste complètement insensé.


résumé

À 98 ans, voilà une mère presque aveugle et sourde, qui marche avec peine et mange comme un oiseau. Dans l’impossibilité de tout dialogue avec elle, sa fille-narratrice écrit à une mère imaginaire pour évoquer son drame, un moyen de supporter la dégradation physique et le déficit dans l’échange, mais surtout d’attester la perte de sa mère avant même sa disparition. Au cours de cette réflexion, elle se remémore le passé d’une femme ouverte et combative qui, devenue veuve, a assumé l’entreprise de son mari, dont elle passe son temps à lire et à relire les lettres d’amour. En dehors de l’âge, cependant, cette mère reste une experte et ne fait que ce qui lui chante, court-circuitant avec un bras d’honneur ce qui touche aux médecins, aux médicaments, à l’alimentation. Dans sa réflexion sur la condition de mère, sa fille se demande jusqu’où la vie doit être prolongée et met en question la conduite du médecin, qui cherche à tout prix à vaincre la mort. Quand le cœur de la Mère Eternelle finit par céder, l’esprit de la narratrice est saisi par les souvenirs d’un voyage de rêve avec la grande dame au temps de son âge d’or.

Un texte sur l’amour et la séparation, qui pose des questions fondamentales et d’actualité : comment affronter l’extrême vieillesse ? Empêcher un médecin de vaincre la mort ? Humaniser la fin de vie ?


historique

Edition brésilienne

Le livre a d’abord été lancé en 2016, à São Paulo, en présence de médecins, de psychanalystes, de journalistes, d’écrivains, de critiques littéraires et d’acteurs, en dehors des amis et des proches. La muse, l’inspiratrice du livre, Dona Rosa, était là (photos). Un autre lancement a eu lieu à Rio de Janeiro, à la librairie Travessa, où s’est tenu un débat avec Deonisio da Silva, auteur et professeur de littérature, et les psychanalystes Teresa Palazzo Nazar et Marco Antonio Coutinho (photos).

À São Paulo, l’auteur a également présenté son livre à l’Académie Pauliste des Lettres –APL – là aussi en présence de Dona Rosa (photos).

Le livre a été lancé une troisième fois à Lisbonne. L’évènement s’est déroulé à l’ambassade du Brésil au Portugal, en présence de Carlos Kessel, Premier Secrétaire de l’Ambassade, de l’écrivain Teolinda Gersão et de la psychanalyste Maria Belo (photos).

L’auteur a multiplié les interviews et la presse a publié de nombreux articles favorables. La première édition a été tirée à 8.000 exemplaires, vendus en deux semaines. Le livre a figuré dans la liste des meilleures ventes.

 

Edition portugaise

A mãe eterna a traversé l’océan. Publié au Portugal chez Penguin Random House, le livre a été bien accueilli. Le lancement a eu lieu en avril 2017, à Lisbonne, à l’Hôtel Tivoli, avec la participation spéciale d’Eduardo Lourenço, auteur notamment du Labyrinthe de la Saudade et monument des lettres portugaises, pour qui Betty Milan nourrit une profonde admiration.

Lors du débat étaient présents Sara Gomes, éditrice de l’ouvrage, Carlos Kessel, Premier Secrétaire de l’Ambassade du Brésil à Lisbonne,  Maria Belo, Directrice du Centre portugais de Psychanalyse, qui fut analysante de Jacques Lacan dans les années soixante, l’écrivain Teolinda Gersão, prix Vergilio Ferreira 2017, et l’actrice Paula Guedes, qui a fait une lecture du texte.

Le lancement a été repris par la presse, notamment dans un article du Diário de Notícias, une interview pour la radio et deux pour la télévision.

 

Edition espagnole

Après avoir été publié au Brésil et au Portugal, A mãe eterna a été édité par Maresia, éditeur à Barcelone. La couverture du livre, dont le titre est La madre eterna, fait songer à Almodovar (photo).


points de vue

« Un récit admirable par sa délicatesse et aussi par la franchise avec laquelle l’auteur décrit le passage de la fille à la mère de la mère »
Fernanda Torres

« Il y a des épanchements violents et d’autres délicats. La matière de ce livre est délicate, bien que le thème en soit difficile. Je l’ai lu avec ravissement et émotion. Je l’ai beaucoup aimé et je suis sûr que des milliers de lecteurs l’aimeront aussi »
Mario Sabino

« Un livre ambivalent et d’un intérêt majeur sur la vie à cent ans »
Roberto Schwarz

« Un livre magnifique et dépourvu de sentimentalisme… qui donne à voir un monde familier autant qu’universel et au-delà du temps »
Teolinda Gersão

Ce  je ne sais quoi d’éternité dans l’abîme de l’attachement à la mère, cette esclavage sublime qui ne  meurt pas avec la mortde l’autre…
Richard Prieur


champs de recherche

Littérature, Psychanalyse.


critique

(voir la version en portugais)


acheter le livre

Livraria Cultura (portugais – imprimé) | Saraiva (portugais – imprimé) | Amazon (portugais – e-book)